Un juge anglais décide que le ‘edge sorting’ est illégal dans les casinos
Le joueur de poker Phil Ivey, longtemps considéré comme le meilleur joueur de poker au monde, remportant entre autres 10 bracelets du prestigieux tournoi WSOP, a perdu son procès à la Cour suprême du Royaume-Uni, suite à des gains en employant une technique appelée “edge sorting” pour jouer au Baccara. Ivey considère cette technique comme acceptable pour jouer et mène un combat légal depuis plusieurs années pour faire accepter son point de vue.
En 2012, le joueur de poker Phil Ivey se rend au Crockfords Club à Londres pour participer à une partie privée de Punto Blanco, une variante du Baccara. Citant ses superstitions, le joueur de réputation internationale, avait obtenu certaines conditions avant de venir flamber des sommes importantes dans ce casino. A ses côtés à la table de jeu, il y a une partenaire de jeu, connue sous le pseudonyme de « Queen of Sorts ». Sa spécialité est de parvenir à identifier des cartes et en connaître la valeur sans les voir, en fonction d’un léger défaut de fabrication.
A la fin de la partie, il remporte 7,7 millions de Livres Sterling (soit 8,7 millions d’euros), mais le casino accuse la paire d’avoir triché avec la technique du “edge sorting” et refuse de payer les gains. S’engage alors une bataille juridique, qui s’est achevé le 25 octobre 2017. La tentative d’Ivey de récupérer ses gains au Punto Blanco a été déboutée par un juge qui a prononcé une décision en faveur du casino londonien. Le champion de poker a déjà perdu plusieurs procès semblables aux Etats-Unis.
Définition du “edge sorting”
La technique d“edge sorting” consiste à exploiter les minuscules différences sur les bords (en anglais ‘edge’) des cartes. Ce « défaut de fabrication » permet aux spécialistes de trier (en anglais ‘sorting’) les cartes et d’établir avec plus ou moins d’exactitude si la valeur de la carte est haute ou basse. Les différences entre les cartes peuvent être les motifs sur le dos de la carte ou les formes des bords du côté longueur ou largeur de la carte. Ces différences permettent d’évaluer si la prochaine carte tirée sera haute ou basse pour augmenter les chances du joueur de gagner.
Ivey, en obtenant que le casino accepte que le croupier arrange les cartes d’une certaine manière au nom de sa superstition, avait donc un avantage à chaque carte tirée par le croupier, sans ne jamais toucher aucune carte. Ivey a gagné plusieurs millions lors de parties de cartes similaires dans d’autres casinos et il soutient que les gains sont légitimes. Pour lui, les casinos ne prennent pas les mesures nécessaires, alors qu’ils savent qu’il peut y avoir des différences entre les cartes.
Le juge considère pour sa part que le joueur de poker Phil Ivey a triché. Il n’a pas seulement observé les cartes, mais il s’est également employé à influencer l’ordre des cartes dans le sabot. Pour lui, l’intégrité d’une partie de Punto Blanco dépend entièrement du hasard.
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